Comment bien nettoyer son cerveau en dormant ?
En 2012-2013, des premiers travaux avaient démontré l’existence d’un système spécifique de nettoyage du cerveau, plus actif durant le sommeil. De nouvelles études ont cherché à déterminer la posture corporelle idéale pour favoriser le système d'évacuation des déchets cérébraux. Sur le dos, sur le ventre, sur le côté, ... dans quelle position est-il préférable de dormir pour faire le ménage dans son cerveau ? Notre santé cérébrale dépend-elle de la posture que nous adoptons dans notre lit ? Voyons déjà ce qu'il en est pour les rats !
Retour sur ce système de nettoyage ... Les recherches initiées en 2012 par une équipe de scientifiques de l'Université de Rochester, aux Etats-Unis, ont permis de découvrir le système glymphatique, qui est responsable du nettoyage du cerveau (clairance, en anglais). Les déchets produits par les neurones sont évacués vers le liquide céphalo-rachidien, puis le réseau veineux se charge de leur élimination. Ce traitement des déchets est indispensable au bon fonctionnement du cerveau. Lorsqu’il est moins efficace, les déchets s’amoncèlent. Autre découverte : ce système glymphatique est plus actif lorsqu'on dort.
Aujourd'hui, les suites de ces études (parution dans le Journal of Neuroscience) indiquent que la posture corporelle durant le sommeil pourrait affecter l'efficacité du nettoyage, tout du moins chez les rats. L'expérience a été la suivante : trois groupes de rats ont été anesthésiés et contraints à dormir en position dorsale, latérale et ventrale. Leurs cerveaux ont été examinés avec la technique d'IRM, notamment quatre zones spécifiques : l’hippocampe (mémorisation), le cervelet (contrôle des mouvements), le mésencéphale (vision et audition) et le cortex orbitofrontal (décisions). Les résultats sont clairs : pour toutes ces zones, le plus grand nettoyage du cerveau s'est produit chez les animaux qui ont dormi en position latérale.
Il convient cependant de relativiser les conclusions de cette étude pour l'Homme. "Un rat anesthésié n’a pas exactement le même type d’inconscience qu’un rat en train de dormir. De plus, il est aussi bien connu que nous changeons de position pendant la nuit, ce qui peut aussi affecter la clairance des déchets cérébraux. Ce sont des questions importantes à prendre en considération » indique Helene Benveniste de l’université Stony Brook, co-auteure de l’étude.
Retour sur ce système de nettoyage ... Les recherches initiées en 2012 par une équipe de scientifiques de l'Université de Rochester, aux Etats-Unis, ont permis de découvrir le système glymphatique, qui est responsable du nettoyage du cerveau (clairance, en anglais). Les déchets produits par les neurones sont évacués vers le liquide céphalo-rachidien, puis le réseau veineux se charge de leur élimination. Ce traitement des déchets est indispensable au bon fonctionnement du cerveau. Lorsqu’il est moins efficace, les déchets s’amoncèlent. Autre découverte : ce système glymphatique est plus actif lorsqu'on dort.
Aujourd'hui, les suites de ces études (parution dans le Journal of Neuroscience) indiquent que la posture corporelle durant le sommeil pourrait affecter l'efficacité du nettoyage, tout du moins chez les rats. L'expérience a été la suivante : trois groupes de rats ont été anesthésiés et contraints à dormir en position dorsale, latérale et ventrale. Leurs cerveaux ont été examinés avec la technique d'IRM, notamment quatre zones spécifiques : l’hippocampe (mémorisation), le cervelet (contrôle des mouvements), le mésencéphale (vision et audition) et le cortex orbitofrontal (décisions). Les résultats sont clairs : pour toutes ces zones, le plus grand nettoyage du cerveau s'est produit chez les animaux qui ont dormi en position latérale.
Il convient cependant de relativiser les conclusions de cette étude pour l'Homme. "Un rat anesthésié n’a pas exactement le même type d’inconscience qu’un rat en train de dormir. De plus, il est aussi bien connu que nous changeons de position pendant la nuit, ce qui peut aussi affecter la clairance des déchets cérébraux. Ce sont des questions importantes à prendre en considération » indique Helene Benveniste de l’université Stony Brook, co-auteure de l’étude.
Source : H. Lee, L. Xie, M. Yu, H. Kang, T. Feng, R. Deane, J. Logan, M. Nedergaard, H. Benveniste, The effect of body posture on brain glymphatic transport, in Journal of Neuroscience, août 2015